Le rapport annuel de L’initiative Départementale Contre la Traite et le Trafic des Enfants ( IDETTE) et le Plate-forme des Femmes Organisées pour le Développement de l’Artibonite ( PLAFODA) en Haïti, pour l’année 2023 révèle des chiffres alarmants, mettant en lumière la persistance de ce fléau malgré les mesures prises par les organisations régionales telles que l'IDETTE et le PLAFODA.
Dans un contexte où la traite et le trafic des enfants restent des défis majeurs pour Haïti, l’Initiative Départementale Contre la Traite et le Trafic des Enfants ( IDETTE) a publié son rapport annuel couvrant la période de janvier à décembre 2023 sur le nombre victimes des violences sexuelles.
Les données recueillies et analysées mettent en évidence une situation préoccupante, malgré les efforts déployés par les organisations pour lutter contre ce phénomène.
Selon IDETTE, au cours de l’année écoulée, le rapport révèle une augmentation du nombre d’enfants victimes de violences sexuelles, avec un total de cent trente neuf [139 ] sur les mineurs, dix neuf [19] tentatives de viols. Pour les, majeurs seize [16] victimes de violences sexuelles et sept [7] tentatives de viol liés à l’absence d’un environnement protecteur pour les filles et le dysfonctionnement de l’appareil de justice de la juridiction de Jérémie depuis plusieurs années sur la complicité du ministère de la justice et de la sécurité publique.
Parmi eux, un nombre alarmant sont des mineurs, souvent vulnérables et exploités à des fins lucratives. Les principales causes de cette augmentation sont attribuées à la pauvreté, à l’instabilité politique et à l’absence de mesures efficaces de protection de l’enfance.
D’un autre côté, dans le département de l’Artibonite le Plate-forme des Femmes Organisées pour le Développement de la L’Artibonite ( PLAFODA), dans un bilan du 07 avril 2023 au 26 mars 2024 a enregistré 1370 cas de violences sexuelles. Parmi ces données 30% sont des mineurs de 9 à 17 ans , 45% des femmes de 18 à 27 ans et 25% femmes de 31 à 46 ans . À noter que, 80% de ces cas de violences sont issues dans les communes qui sont occupée par les gangs comme Liancourt, Verrettes, Petite Rivière -de-l’Artibonite, l'Estère et Gros-Morne.
Malgré les efforts déployés par ces deux organisations départementales et d’autres organisations partenaires, les résultats des rapports soulignent la nécessité d’une action urgente pour renforcer les mesures de prévention, de protection et de répression. Des stratégies intégrées impliquant le gouvernement, la société civile et les communautés locales sont indispensables pour lutter efficacement contre ce fléau et garantir un avenir sûr pour les enfants d’Haïti.
Les rapports annuels de ces deux organisations pour l’année 2023 met en lumière la persistance de ce problème qui est gravissime en Haïti. Malgré les efforts déployés les organisations qui sont dans la zone , il est impératif de redoubler d’efforts et de coopération pour protéger les droits fondamentaux des enfants et mettre fin à leur exploitation.
Carlène Moreau, journarliste/Etudiante à l'UEH/FASCH
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